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naissance naturelle
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21 mars 2006

La venue de notre premier fils...

était très attendue et désirée par mon ex-mari comme par moi-même.
J'ai su que j'étais enceinte le soir-même de la conception... je ne sais pas comment, mais c'était évident, sans l'ombre d'un doute (et ça s'est répété de la même façon pour mon 2ème fils). J'ai aussi su tout de suite que c'était un garçon (là aussi, c'était pareil la 2ème fois). De même, j'ai ressenti profondément le caractère de mes fils in utero et ce que j'ai décrit alors se vérifie tous les jours encore alors qu'ils ont maintenant 7 et 5 ans.
Mon ex-mari était quant à lui, tout confiant en la médecine, et ne prêtait qu'une oreille distraite (au départ) à mes perceptions, les jugeant moins "fiables" que les "saintes connaissances" des docteurs :-)
Je voulais pour cette première naissance, accoucher dans l'eau et de la manière la plus naturelle qu'il soit. Contre l'avis de mon mari - of course. Optant pour un compromis donc, j'ai trouvé une maternité dans un hôpital civil (pour rassurer chéri) où l'on pratiquait la naissance en baignoire avec la préparation adéquate. J'ai suivi le protocole, ai tout écrit en collaboration avec la sage-femme en chef et le gynéco principal de l'hôpital sur une fiche, sensée me suivre le jour "j" et éclairer le personnel présent ce jour-là.
(A 4 mois et demi de grossesse, ma petite soeur de 16 ans se tue dans une chute de vélo. Drame... Je perds une des âmes les plus chères à mon coeur, alors qu'une autre, tout aussi chère est en train de prendre vie en mon sein... Le reste de la grossesse se déroule un peu dans du coton, tout en continuant quand même à ressentir profondément ce qui se passe en moi.)
En fin de grossesse, je me rends compte que mon bébé est vraiment très TRÈS grand, ses fesses se coincent dans mes côtes alors que sa tête appuie fortement sur le périnée sans parler de ses pieds recroquevillés contre mon estomac et mes poumons qui me gênent beaucoup (malgré le fait que je sois très grande...). Je le dis aux médecins qui me rétorquent avec un petit sourire entendu: "c'est votre premier bébé...?" et me laissent avec mes interrogations. Par ailleurs j'ai une envie furieuse le dernier mois, de manger du persil par bottes... C'est plutôt rigolo je trouve, mais ma gynéco du moment, me l'interdit formellement arguant du fait que c'est "abortif"... Chéri me le défend donc lui aussi, j'obtempère... Puis, la gynéco décide que bébé est en retard (alors que moi je sais que tout va bien) et m'envoie à l'hôpital où je dois accoucher, tous les deux jours pendant 15 jours pour faire des amnioscopies - qui se révèlent toutes sans problème, mais sont très éprouvantes pour moi.
Les contractions sont arrivées le jour pile du terme que j'avais calculé - en dépit de madame ma gynéco.
Mais là, les choses se compliquent. Nous arrivons à la maternité choisie, le col est à 3 cm. Impeccable.  Il passe à 5 cm rapidement. Puis blocage total. Pendant des heures et des heures, les contractions s'enchaînent sans répit (la contraction précédente n'étant même pas terminée, quand la suivante plus violente encore démarrait...). Je résiste au corps médical qui en a marre d'attendre et me propose la péridurale: je veux accoucher dans l'eau. Finalement, après des heures de travail violent, mon corps lâche.
Par chance cette fois, l'équipe insensible et désagréable à laquelle j'avais eu droit toutes ces heures est relayée: ouf! Une équipe beaucoup plus chouette me prend en charge. Mais il faut intervenir très vite, le bébé va bien, mais mon corps est en grande détresse. L'anesthésiste - adorable - me propose une péridurale très faiblement dosée, pour me permettre de respirer un peu et voir si le col (toujours bloqué à 5 cm depuis plus de 15 heures) s'ouvre enfin un peu... Anéantie, j'obéis, je n'ai plus de forces de toute façon. Et là, miracle. La péridurale parfaitement dosée me permet de récupérer pendant 20 mn, pendant ce même laps de temps le col passe de 5 à 10 cm, et ayant à ce moment retrouvé toutes mes sensations (miraculeux, cet anesthésiste, moi je dis!!) je suis à même, en 4 petites poussées, de mettre au monde mon merveilleux fils de ... 4,330 kg et 53 cm!!!!!!! Sans épisiotomie, ni déchirure!!! Miracle intense et profond de ce petit être magnifique qui arrive.
Le gynéco de service, encore différent des deux autres auxquels j'avais eu à faire auparavant, engueule son équipe devant mon ex-mari et moi, demandant pourquoi on ne l'a pas prévenu qu'un bébé de plus de 4kg était prévu et que le protocole en cas de "macrosomie" (charmant vocable) n'a pas pu être mis en place. Il me dit: "madame, il fallait nous prévenir que c'était un très grand bébé!" J'ai ri intérieurement..
Il semblerait que le cocktail "deuil de ma soeur" et "macrosome" ait été à l'origine de ce long accouchement.
Mais ma fiche faite au début avec sage-femme, gynéco et tout le toutim avait été perdue et ignorée en tout cas... J'avais demandé des lumières tamisées, on a eu droit à l'énorme spot rond dans les yeux, j'ai demandé qu'on ne lui donne pas de bain, il est revenu briqué et sentant le savon, je voulais l'avoir tout le temps auprès de moi, on me l'a enlevé toute la première nuit pour vérifier qu'il n'avait pas de diabète (il n'en avait pas même l'ombre), et donné un biberon alors que j'avais spécifié que je voulais l'allaiter, etc, etc...

Pour fiston numéro deux, j'ai fait ce que j'ai voulu et ai mangé ma botte de persil entière tous les jours du dernier mois, nananère ;-)) Je savais que ce bébé était nettement plus petit et vivais du coup beaucoup mieux les dernières semaines. Chéri était plus confiant en mes capacités à ressentir les choses de manière juste et du coup, me laissait tranquille.
Le jour du terme "pile" à nouveau, j'ai pris un bain à la maison jusqu'à ce que les contractions soient espacées de 3 mn et nous sommes allés à la maternité plus près de chez nous mais dans laquelle j'avais à nouveau fait une fiche avec les sages-femmes et gynéco, pour accompagner au mieux cette nouvelle naissance. Laquelle fiche a de nouveau été royalement ignorée au moment "m".
Je suis arrivée avec le col à 5 cm. Ai pris un bain à bulles à la maternité pendant plus de deux heures en respirant bien avec des contractions régulières (ça me changeait de la première fois!!). Nouvel examen après 3 heures de travail et argh: 5 cm encore et toujours.... Oh non!! Pas un nouveau blocage!!! J'ai alors secoué le service pour obtenir le "tabouret percé" qu'on m'avait promis lors de la rédaction de la fameuse et satanée fiche... On finit par me le donner de mauvaise grâce (j'entends même: "Elle ne pourrait pas faire une péridurale comme tout le monde, ça a été inventé pour faciliter le travail des femmes et y en a encore qui la refusent!! Faut croire qu'elle aime souffrir celle-là, fait chier!") et je m'assieds donc sur le tabouret percé. Une demi-heure après, le col est passé de 5 cm à 10, et ne le sachant pas, j'appelle les sages-femmes (qui ne sont que deux alors qu'il y a trois accouchement en cours au même moment...gloups!) et demande une péridurale, la douleur étant trop intense (je pensais alors que le cauchemar recommençait, blocage et tout). L'une d'elle m'examine, et me dit que je dois pousser... Quoi, déjà ...????? Bon... Mais... OK... Je pousse mais demande à être relevée pour être assise. "Non, il est trop tard pour cela, poussez!!"  "Je n'y arrive pas, relevez-moi, s'il vous plaît!" "Non, je vous dis! Vous voulez le garder à l'intérieur ce bébé ou quoi...??? POUSSEZ!!" 4 poussées inconfortables mais efficaces apparemment, et bébé montre son beau petit nez. Pas de déchirure ni épisiotomie à nouveau - ouf! "Oh mais dites-moi, c'est un sacré grand garçon que vous avez-là!!" Euh, par rapport à son frère, il me paraît minuscule: 3,660 kg, et 52 cm... La sage-femme revient avec...oh tiens donc: ma p***** de fiche (pardon!!), et me dit qu'elle est désolée, que si elle avait su qu'il y avait une fiche, que blablabla... C'est cela , oui! Je me bats pour qu'on ne lui donne pas de bain, et cette fois-ci, j'ai gain de cause - juste sur ce point... Le reste, n'en parlons pas...
Les jours qui ont suivi ont été pénibles parce que les besoins des mamans ne sont pas écoutés en maternité et qu'on se sent alors infantilisée et démunie. On est aussi sans arrêt dérangée et il est compliqué de suivre le rythme de bébé et de faire connaissance en profondeur avec lui. J'ai signé une décharge et suis partie le plus tôt possible pour être tranquille, chez moi.

La prochaine fois - s'il y en a une -  j'accouche chez moi!!!!!

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