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naissance naturelle
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24 février 2006

La naissance de Kohai


Enfin, le jour « j » arrive (dpa +8), je commence à avoir des contractions faibles vers midi je ne sais pas si c'est le "vrai travail" ou non, le matin ma SF m'avait emmenée marcher 2h en montagne (une sacrée montée en plus !).
Vers 14h les contractions commencent à être un peu plus fortes, je suis assise en tailleur sur mon lit, je me relâche sur chaque contraction ce que j’ai fait souvent en tai chi mentalement, les volets en bois sont fermés, la lumière passe à travers les lattes, ça va, il ne fait pas trop chaud.
Et puis l'intensité des contractions progressivement augmente je me mets debout marche dans ma chambre, mon fils vient me voir, entre deux contractions nous discutons, et puis je lui demande de sortir, j'ai besoin d'être seule, je marche, je me penche en avant à chaque contraction, je fini par aller m'accouder à la fenêtre, ça fait du bien, de m'étirer un peu vers l'avant, la luminosité est beaucoup moins intense il doit être 16h, de jolies formes orangées dansent sur le mur en face de la fenêtre, ma sage femme me dit qu'elle est sur la terrasse avec mon mari, ils préparent la piscine gonflable, et ses affaires...
Moi je suis toujours à ma fenêtre, puis elle vient me chercher, en me proposant de me mettre dans la piscine, j'y entre, l'eau n'est pas assez chaude à mon goût aussi je garde près de moi le tuyau d'arrivée d'eau chaude, je suis à genou, un peu penchée vers l'avant, je commence à grogner à chaque contraction, mon mari me fait remarquer que les voisins vont se demander si on n'est pas entrain de faire l'amour bruyamment, ça me fait rire, mais l'intensité des contractions me rattrape, elles sont beaucoup plus rapprochées et fortes, ma SF me propose de respirer moins vite et de souffler régulièrement plus longtemps, je ne trouve pas ça facile...
De toute manière j'ai l'impression de me contenter de "survivre" je ne contrôle rien, c'est mon corps qui fait tout : quand je bouge, quand je respire ou crie, rien n'est "décidé", je crois que ma SF me parle mais je ne l'entend pas, je suis dans ma bulle, les contractions se succèdent,  je les vis une par une, j’apprécie le repos entre chacune...
Je change de position j'étends une des jambes sur le coté (la droite), l'autre reste à genou, et je suis toujours penchée vers l'avant appuyée sur le rebord de la piscine, là je trouve les contractions presque insupportables...
Je sors de ma bulle et demande à ma SF combien de temps elle pense que ça va prendre encore, elle sourit et me dit juste "pas longtemps tu y es presque ». Puis "veux-tu que les enfants viennent", je lui réponds "non, pas maintenant"...
Quelques contractions plus tard j'ai envie de pousser et je sens que tout mon corps est parcouru d’une étreinte puissante, il pousse très fort, je m’arc-boute contre le bord de la piscine, bébé sort la tête puis son petit corps, la SF l'attrape et me le mets dans les bras je suis ... c'est indescriptible...heureuse, aux anges, dans les vap, je mets bébé à téter, ses yeux sont grands ouverts, il me regarde, puis regarde tout le monde, il n'a pas crié mais respire bien, je le garde serré contre moi et je lui murmure "bienvenue mon amour".
Les enfants et mon mari entre temps sont venus sur la terrasse, ma fille très impatiente me demande « alors, c'est un garçon ou une fille ? » (j'ai quand même mis plus de 10 min avant de regarder !). Je me décide à le desserrer un peu de moi et j'annonce "c'est un petit gars", ma fille est très déçue elle aurait voulu une petite sœur... elle va dans sa chambre mais ça lui passe vite elle revient en déclarant "bon, ben c'est pas grave !" voila, Kohai fait partie de la famille, son grand frère lui fait un petit bisou, comme le cordon a cessé de battre la SF le clampe et le coupe, mon mari prend bébé dans ses bras et je sors de la piscine pour l'expulsion du placenta... il fait nuit, il est 19 h et la famille vient de s'agrandir...

naissance_de_kohai

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Commentaires
A
...de lire un témoignage comme le vôtre. J'ai moi-même deux enfants, pour lesquels j'aurais rêvé d'accoucher chez moi, mais mon mari y était farouchement opposé. J'ai donc choisi les maternités en fonction du degré de liberté laissé à la maman lors de l'accouchement, mais je me suis aperçue les deux fois que ce n'étaient que des paroles dans le vent. J'avais à chaque fois consulté la sage femme en chef de la structure hospitalière très tôt dans mes grossesse, préparé le protocole avec elle et obtenu son accord pour une liste de gestes faciles à réaliser et me laissant une impression de liberté. Or rien de ce programme n'a été respecté au moment "M"... Je me suis sentie dépossédée de ces instants importants et en nourris encore une certaine colère. Si jamais j'attends à nouveau un enfant - ce qui n'est pas au programme... ;-) - je serai inflexible et accoucherai chez moi ou dans une maison de naissance, mais plus jamais à l'hôpital, ni dans une clinique. Je me suis sentie profondément trahie. <br /> Bravo à vous. Je vous souhaite plein de choses merveilleuse avec votre jolie famille.<br /> Angélique
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